Trouvé dans l’oubli

trouvé dans l'oubli

2016
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le texte

Le spectacle Trouvé dans l’oubli est l’adaptation théâtrale de la deuxième nouvelle du livre Les Tournesols aveugles de Alberto Méndez, intitulée Deuxième déroute : 1940 ou Manuscrit trouvé dans l’oubli.

l’auteur

Alberto Méndez (1941-2004), fils du poète et traducteur José Méndez Herrera, est né à Rome où il a passé son enfance. De retour en Espagne, il a étudié la philosophie et la littérature à Madrid. Idéologiquement de gauche, il a milité au PCE. Parallèlement, il a créé sa maison d’édition Ciencia Nueva. Mais, elle fut fermée par le ministre de l’Information et du Tourisme, Fraga Iribarne, qui le considérait comme un « rouge dangereux ». Il fut ensuite expulsé de l’université pour avoir exprimé des protestations contre le régime. S’il ne s’est consacré à l’écriture romanesque qu’au cours des dernières années de sa vie, il a collaboré à d’autres maisons d’édition, dont les Punxes et Montena et, en tant que scénariste, à la télévision avec la réalisatrice Pilar Miro.

Les Tournesols aveugles, son seul ouvrage littéraire, a reçu un excellent accueil critique et public. Il a obtenu trois prix : le Prix Setenil (2004), le Prix de la critique (2005) et surtout le Prix National du roman en 2005, remis pour la première fois de son histoire à titre posthume.

l’histoire…

… est crue et tragique, c’est celle d’un jeune poète qui fuit son pays avec sa femme enceinte. Elle meurt en couche et le jeune homme, désespéré, se retrouve seul avec ce nouveau-né, caché dans une grotte au sommet d’une montagne enneigée. Que faire ? Que faire du corps de la jeune femme? Que faire de l’enfant ? Fallait-il fuir ? La mort est-elle la seule issue possible ?…

Dans un petit carnet il écrit ses derniers instants.

L’écriture d’Alberto Mendez est fascinante car elle plonge radicalement dans le désespoir des protagonistes tout en transmettant une grande force de vie.

Les thèmes abordés sont profonds, anciens, et leur résonance absolument contemporaine : la fuite, la déroute, la nature de l’amour, le questionnement d’un homme face à sa descendance, l’écriture salvatrice …

la mise en scène

Elle se veut au service de ce texte saisissant, sans décor superflu. Trois interprètes pour une même histoire : un acteur, en adresse directe au public est assis sur une chaise, un chanteur de flamenco traditionnel l’accompagne, une lectrice prend en charge les didascalies du texte, sa voix est soutenue par un micro. Des photographies sont projetées, des ambiances sonores entourent cet espace dépouillé.

l’auteurel cante jando, chant flamenco

La présence du chant flamenco est motivée par le fait qu’il est, en son essence, l’expression d’une douleur ancestrale mêlée à une immense intensité de vie – celle-là même qui se dégage à la première lecture du texte. Un cri de douleur et de naissance à la fois.

“El cante jondo” est un type de chants flamenco ancien, qui souvent ne s’accompagne pas d’instruments et c’est dans ce répertoire que nous puiserons. L’expressivité de l’interprète y communique une émotion immédiate, primitive. C’est aussi un chant qui laisse une grande place au silence et offre de sensibles moments de communion.

Distribution

Mise en scène → Paloma Fernández Sobrino
Accompagnement à la mise en scène → Nathalie Élain
Jeu → Benoît Hattet
Lecture → 
Nathalie Élain/ Véronique Chabarot
Chant flamenco → Pere Martinez
Création sonore → Gaël Desbois
Création graphique → Antoine Chaudet
Création lumière et régie → Maël Teillant
Production → Céline Laflute
Traduction → Nelly Lhermillier

les partenaires 

→ La Compagnie du Fomenteur et Taller de Músics (Barcelone)
→ Production déléguée CPPC (Centre de Production des Paroles Contemporaines)
→ Avec le soutien de Théâtre L’Aire Libre, Rennes Métropole et la Ville de Cesson-Sévigné
→ Remerciements Théâtre National de Bretagne et L’Intervalle (Noyal-sur-Vilaine)